(voir "Geneviève de Rustefan" et "le Cantique du Paradis")
Publié pour la première fois en 1839, ce livre contient des récits, légendes, ballades, chants de fêtes et religieux de la littérature orale en Bretagne. Théodore Hersart de la Villemarqué avait passé sa petite enfance à Nizon, près de Pont-Aven, au manoir du Plessix. Sa mère parlait le breton et lui faisait écouter les récitatifs. Il les nota précieusement. Après avoir fait l’école des Chartres et travaillé avec Le Goffic, il les publia, avec traduction française et musique. La France et l’Europe cultivée découvrirent alors l’existence d’une autre culture. La Villemarqué fit des émules: Emile Souvestre, Luzel, Laurens de la Barre, Anatole le Braz, et bien d’autres. On le critiqua aussi, énormément, à partir de 1867. On l’accusait d’avoir inventé une grande partie des chants publiés, et certains, après sa mort, allèrent jusqu’à prétendre qu’il ne savait pas le breton. La vérité, cependant, était de son côté, comme l’a définitivement démontré, récemment, Donatien Laurent. Ce dernier a retrouvé les carnets manuscrits de la collecte des récits et il a commencé à les publier (voir "Aux Sources du Barzaz Breiz", éditions Armen, 1989). Avec le Barzaz Breiz, non seulement la littérature orale bretonne a commencé d’être aimée, recueillie et publiée, mais c’est tout une âme, l’âme bretonne, avec sa culture, qui retrouva sa dignité, sa légitimité et les bases de son avenir.
Librairie
académique Perrin, Paris 1963 (identique à l’édition
de 1867)
(texte français)
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