Dossier :
La vie après la mort
Extraits de presse |
Claude ALLEGRE, scientifique, professeur d’université, ministre de l’Éducation Nationale en France (1997) a publié un livre intéressant sur « Dieu face à la science ».Il écrit (p.271) :
« Ce qui est commun aux religions, depuis celles des Sumériens ou des Égyptiens en passant par celles des Perses, des Babyloniens, des Assyriens, des Indiens ou des Chinois jusqu’à celles qui inspirent les Sepik de Nouvelle-Guinée ou les Indiens d’Amazonie, c’est qu’elles ont toutes développé le concept de dieu, de transcendance et d’au-delà, faisant toutes espérer aux meilleurs l’immortalité. »...
...« Ce qu’on est obligé de constater de nos jours comme dans les temps anciens, c’est que les religions imprègnent les civilisations plus qu’elles ne dominent les hommes.
Les croyants, fidèles, qui pratiquent l’observance d’un rite, ont toujours été une minorité comme le remarque le dalaï-lama dans ses entretiens avec Jean-Claude Carrière : «Sur les cinq milliards d’hommes sur la planète, un milliard se réclamant de telle ou telle religion me paraissent sincères. » Je crois même que cette estimation est optimiste.
Dans le même temps, si l’on faisait l’inventaire de ceux qui croient qu’au-dessus de la nature, de nos actes quotidiens, de nos brèves vies terrestres, il existe « quelque chose », une transcendance, une logique universelle, il dépasserait largement ce chiffre.Mon expérience m’apprend que même dans le milieu scientifique, les véritables athées ne sont pas majoritaires. Les croyants en une religion définie non plus. Les agnostiques sont probablement les plus nombreux. »
Pierre Gilles de GENNES, professeur au Collège de France, prix Nobel, a publié un article «Dieu, Allègre, et la Science » dans le Figaro du 28 octobre 1997, p.32 :
(Allègre) nous apprend beaucoup, en termes simples, et sans jamais vouloir donner à la science une autorité dans le domaine de la foi.
Je garde de ce livre une leçon d’humilité. Nous, les chercheurs du XXème siècle, avec notre bagage de connaissances- à la fois si lourd et si léger-, restons, comme nos ancêtres, capable de tomber dans les pièges les plus grossiers, d’entrer dans des dogmes, et de dire d’énormes bêtises. Mais un tel livre nous aide à rester éveillés. Et au moins, comme Claude Allègre, nous admettons (en grande majorité) que, à propos de l’Univers, le « pourquoi » est entièrement distinct du « comment ».