Le
20 janvier 2001, le musée Guimet , le plus riche musée d'Arts
Asiatiques du Monde, a rouvert ses portes après une réformation
complète. Inde, Steppes d'Asie Centrale, Tibet, Chine, Japon,
Corée, Route de la soie, par rotation les plus belles collections
d'œuvre d'art de ces régions et de ces cultures sont présentées
maintenant chacune selon leur apparition dans l'histoire des hommes.
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Grand Naga
© RMN |
Qui était Guimet ?
Feuilles de bambous
Epoque Yuan
© RMN |
Un
travailleur et un artiste, un chef d'entreprise, un créateur, un précurseur
humanitaire, un chercheur, collectionneur et vulgarisateur des arts
religieux, tel était Emile Guimet ( 1836-1918)
Fils d'un industriel de la région de Lyon,
inventeur du " bleu outremer artificiel ", Emile Guimet succède à son
père et développe les industries familiales. Il devient en 1887 président
de la société Pechiney qu'il dirigera jusqu'à sa mort.
Outre ses qualités inventives et
d'administration, E. Guimet créa pour les employés de ses entreprises
un fonds pour les accidents du travail, des retraites ouvrières, des
écoles professionnelles, des mutuelles etc : " Fils d'industriel, chef
d'usine moi-même, j'avais passé ma vie au contact avec les ouvriers
, je 'étais constamment occupé de leur donner la santé de l'esprit et
le bien être du corps. Je fondais des écoles, des cours, des sociétés
musicales, des associations de secours mutuels , et je constatais que
les créateurs de systèmes philosophiques, les fondateurs de religions
avaient eu les même pensées.
C'est ainsi que, touché par las arts et
les cultures anciennes lors d'un voyage en Egypte, il eut l'idée de
voyager, découvrir et rassembler des œuvres permettant de s'initier
aux arts et aux religions du monde. Egypte d'abord, Antiquité Gréco-Romaine,
puis Japon, Chine et Inde. Son idée de Musée, d'abord fondé à Lyon,
puis transporté à Paris en 1889 était de proposer l'étude des religions
et des civilisations pour réfléchir et trouver des réponses aux problèmes
contemporains d'ordre social et moral :
" Il y a des savants qui se cachent
qui se tiennent à l'écart. Ils se choisissent, se comptent, se retirent
dans le saint des saints et ferment le rideau derrière eux. Et bien
moi, je fais des trous au rideau ! Je veux voir et je veux que tout
le monde voie ! "
Et il dit encore, sur la manière
d'étudier religions et cultures différentes :
" Quand on veut vraiment apprécier les civilisations anciennes ou exotiques
qui faisaient l'objet de mes préoccupations, on doit faire abstraction
de ses propres croyances, se dépouiller des données toutes faites données
par l'éducation, par l'entourage. Pour bien saisir la doctrine de Confucius,
il bon de se donner l'esprit de lettré chinois ; pour comprendre le
Bouddha, il faut se faire une âme bouddhique. Mais comment y arriver
par le seul contact des livres, des collections ?… Il est indispensable
de voyager, de toucher le croyant, de lui parler, de le voir agir. Aussi
je me décidai à faire le tour du monde, à visiter le Japon, la Chine,
l'Inde, comme j'avais fait de l'Egypte et de la Grèce. "
Histoire du Musée Guimet
Pendentif - Inde
18e siécle © RMN |
Guimet
avait organisé son musée comme une exposition iconographique de tous
les dieux des cultures romaine, grecque, indienne, tibétain, chinoise
et japonaise. Il voulait également que ce musée soit " un laboratoire
d'idées ", un centre de recherches et de réflexions sur les religions
et civilisations du monde. Une bibliothèque était placée au centre.
Des " animations " sont présentées par des artistes et des danseuses,
comme par exemple Madame Mac Leod exécutant des danses brahmaniques
avant de devenir " Mata-Hari ".
Les successeurs de Guimet poursuivront
selon ces idées, tout en accentuant le caractère " arts de l'Asie ".
En 1938 sont accueillies les œuvres khmères. René Grousset, à partir
de 1941 accentuera le transfert aux Louvre des Antiquités Gréco-Romaines
qui en échange envoie au musée Guimet ses œuvres chinoises et japonaises.
Depuis 1920 le musée a été plus orienté vers les œuvres artistiques
que vers l'étude des religions. L'art classique indien et l'Asie centrale
sont accueillis par Janine Auboyer à partir de 1965. Enfin le musée
est entièrement rénové dans ses bâtiments et ses présentations de 1992
(premières études) à janvier 2.001 où a lieu l'ouverture du nouveau
musée.
Les principales collections
- Le monde indianisé
:
L'Inde, l'Asie
du Sud Est, art kmer, art thaï, Bimanie, Viet-Nam.
- la Chine
La Chine
archéologique
La peinture chinoise
La sculpture
boudhique chinoise
Les grands paravents
chinois
- Les arts d'Asie centrale
- Pakistan
- Afghanistan
- Népal
- Tibet
- Corée
- Japon
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Harihara
Epoque Préangkorienne
© RMN |
Adresse du Musée :
6 place d'Iéna, Paris, 16e arrondissement.
Métro Iéna.
Annexe, " Galeries du Panthéon
Bouddhique ", 19 avenue d'Iéna.
Ouverture : Tous les jours, sauf le mardi. De 10 heures à 18
heures.
Visite Internet : http://www.museeguimet.fr
Cent chefs-d'œuvre , accompagnés de
commentaires explicatifs
Autre pages sur la peinture:
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