50 questions
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Si Dieu est bon,
pourquoi la souffrance ?

Chacun, un jour dans sa vie, se trouve confronté à la souffrance de façon permanente ou dans son entourage proche. Alors c’est la déchirure. Tout s’écroule… Et jaillit la question du pourquoi, et surtout du pourquoi moi ? Qu’est-ce que j’ai pu faire de mal ?… C’est l’écrasement ou la révolte par laquelle on peut se détourner de Dieu.

Réaction toute humaine et normale. Car l’homme n’est pas fait pour la souffrance. Celle-ci, par une rupture dans le confort de notre vie et par la brèche qu’elle opère dans le cœur, vient révéler la soif intérieure de bonheur qui habite chacun.

Au fond, la souffrance touche au mystère le plus profond de notre être en venant rappeler le bien pour lequel nous sommes faits (le bonheur) et dont nous sommes privés. Elle se manifeste comme un manque.

C’est pourquoi, spontanément, nous ne pouvons l’accepter, car en soi elle est inacceptable. Elle nous fait peur et nous la rejetons. Car nous sommes faits pour la vie. En même temps, nous sommes conduits plus loin que la peur, dans une timidité, dans une sorte de respect et plus prodondément encore de compassion. Cependant, malgré tout ce que nous pouvons faire concrètement, nous restons démunis. C’est que la souffrance, la mienne et celle de l’autre, touche à ce mystère qui m’est si proche parce que mien, et en même temps qui me dépasse tant : mystère de l’homme, mystère du mal et de ses racines enfoncés dans l’histoire et l’âme humaines…

Alors, en fait, c’est à Dieu que nous posons la question du pourquoi, à Dieu comme Créateur et Seigneur du monde. Et la tentation est grande de soupçonner Dieu d’être l’auteur du mal. « Si Dieu était bon, il ne permettrait pas, il n’agirait pas ainsi… » C’est au fond ce qui se passe depuis le péché originel (voir Q. 31). Dieu, lui, n’a pas changé. C’est nous qui avons changé.

Mais peut-être avons-nous quelque chose à découvrir auprès de Celui qui nous a sauvés du Mal : « Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi, je vous soulagerai. Mettez-vous à mon école, vous trouverez le repos. » ( Mat 11, 28). C’est l’une des paroles du Christ Jésus, Lui dont l’Ecriture dit : « Ce sont nos souffrances qu’il portait et nos douleurs dont il était chargé » (Is 53, 4). Lui qui a été mis à mort injustement, pour que dans « ses blessures nous trouvions la guérison » (Jn 55, 3-4).

Que nous montrent sa vie et ce qui est dit de lui dans l’Evangile ? Ce n’est pas un Dieu justicier qui s’approche de nous, mais un Dieu humble, « serviteur souffrant » qui vient épouser complètement la condition de l’homme avec sa souffrance pour nous consoler et nous aider la porter.

« Dieu n’est pas venu supprimer la souffrance, il n’est pas venu l’expliquer, mais il est venu la remplir de sa présence » , dit Paul Claudel.

Et cela jusque dans ses profondeurs.

Le Christ va plus loin : il offre sa souffrance pour nous sauver, et toutes les nôtres avec la sienne, ouvrant par là un chemin de vie. Et il nous invite à nous mettre à son école. C’est ce que fait cette jeune fille de 18 ans diabétique : « Jésus nous aime et ne permet pas que nous soyons chargé d’une souffrance trop lourde. Il a confiance en nous et nous fait partager sa mission qui est de ramener tout le monde vers le Père. C’est une joie de participer à une mission dont le directeur est Dieu ! »


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