50 questions |
Que pense
l’Église du don d’organes ? |
Greffer un organe à un malade pour le guérir (transfusion, greffe de moëlle, de peau, de rein, de cœur…) est un acte médical dont la finalité est bonne en soi. Mais cette pratique ne peut se faire sans certaines conditions.
Quand il s’agit d’un don fait par une personne vivante (de sang, de moëlle, de rein), il faut éviter tout commerce. Nul ne peut disposer de son propre corps ou de celui d’autrui pour en faire un commerce même dans le but de rendre service. Le don de sperme ou d’ovule est d’une tout autre nature ; il n’est pas fait pour guérir et il concerne la transmission de la vie ; celle-ci ne peut se faire que dans l’acte sexuel des époux ; ce don est contraire au respect du lien conjugal même s’il est fait avec amour.
Quand il s’agit du corps d’une personne décédée, nul ne peut se permettre de prélever un organe sur le corps de celle-ci, contre la volonté de sa famille, ou bien, si, de son vivant, elle a manisfesté une opposition.
Quand il s’agit d’un mourant ou d’une personne dans un état de coma profond, on ne peut prélever ses organes sans avoir la certitude de la mort de cette personne (deux électro-encéphalogrammes plats séparés de 24 heures dans la législation française). Toute pratique contraire à ces règles s’oppose au respect dû à chaque personne.
Témoignage
Victime d'une maladie congénitale (l'aplasie médullaire), notre premier enfant est décédé à l'âge de six ans. Son frère cadet avait la même maladie et nous cherchions désespérément un donneur de moelle épinière qui soit compatible avec celle de notre fils. C'est alors que nous avons rencontré un jeune prêtre qui nous a beaucoup aidés dans cette épreuve. Nous sommes devenus de fidèles participants d'un petit groupe de prière. Là, nous avons prié régulièrement, souvent dans les larmes, pour notre deuxième petit garçon. Un jour, ma femme me confia l'intuition qui s'imposait à elle d'avoir un autre enfant. Pour ma part, je restai réticent, atteint profondément par toutes ces épreuves. Nous avons, avec notre ami prêtre, beaucoup prié et réfléchi. Finalement, nous avons décidé de nous engager sur le chemin de la confiance et remis cette grossesse totalement à Dieu. Neuf mois après, ma femme a accouché d'une petite fille en parfaite santé. Les tests de compatibilité de la moelle épinière du bébé avec son frère se sont avérés positifs... Nous y avons vu l'action bienveillante du Seigneur. Il a affermi notre foi, nous permettant d'envisager l'avenir de notre petit garçon avec confiance. Cependant, son état se dégradait, la greffe devenait urgente. Christophe est entré à l'hôpital… Il a reçu dans de bonnes conditions la greffe de moelle que les médecins ont prélevé sur sa petite sœur. Après quelques mois de convalescence et des contraintes de vie importantes, notre fils a repris des forces et les visites à l'hôpital se sont espacées. Aujourd'hui, il est sauvé; il joue, il saute, il rit et va à l'école normalement. Nous sommes dans l'action de grâce car tout cela est l'œuvre de Dieu présent et agissant auprès de nous. Thierry |