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L’avortement, c’est vrai que ce n’est pas idéal… Mais dans certains cas… ? |
Avorter, c’est faire cesser la vie d’un embryon, c’est-à-dire d’un être humain. Bien qu’exécuté par un médecin, c’est un acte de mort.
Mais ses conséquences
ne sont pas neutres également pour la mère : l’ouverture forcée
du col de l’utérus, l’arrêt brutal de l’activité hormonale
de l’ovaire ont un effet très violent qui peut entraîner des déséquilibres
physiques et psychiques qu’on ne mesure pas toujours.
De plus, avorter
n’est souvent que la solution à très court terme d’un problème
qui reste non résolu : cette grossesse “non désirée” est
en effet, dans de nombreux cas, le fruit d’une situation douloureuse : une relation
précaire, une confiance trompée, un acte non réfléchi
causé par une solitude affective, etc. L’avortement ne fait souvent qu’aggraver
la souffrance intérieure de la femme et sa trace en est, de façon
consciente ou inconsciente, indélébile.
Mais si la
femme ne peut pas assumer cette grossesse ? me direz-vous. Et effectivement,
être enceinte après un viol ou une relation tout à fait
épisodique peut représenter une catastrophe. Mais est-ce une raison
pour en causer une autre ? Le meurtre d’un être humain, même au
stade embryonnaire, est en soi une catastrophe. Qui plus est, il n’est pas plus
facile à assumer. C’est un acte qui peut rester inscrit dans la chair
plus profondément encore que dans la mémoire consciente et provoquer
des troubles importants : culpabilité dont on n’arrive pas à se
débarrasser, aggressivité contre le mari, l’ami ou les hommes
en général, angoisse dans la vie sexuelle, qui peut être
vécue désormais comme “dangereuse”, crainte de ne pouvoir jamais
être une “bonne mère” après avoir “fait cela”, etc.
Alors, dans
une situation de détresse, que faire ? Tout d’abord, savoir que des soutiens
existent et que l’on n’est pas forcément seule devant cette épreuve.
De jeunes mamans ont accepté, avec l’aide de personnes et de familles
qui les ont aidées moralement et matériellement (voir Contacts),
de garder leur enfant. Elles peuvent témoigner que leur vie n’en a pas
été gâchée, au contraire : cet enfant a souvent été
une étape essentielle dans leur évolution vers une vie plus mûre,
plus responsable et la source d’un réel épanouissement.
S’il paraît
vraiment impossible d’assumer cette maternité, il existe une solution
légale et qui n’a rien de condamnable, même si elle peut paraître,
à première vue, délicate : la jeune mère peut choisir
de donner son enfant, dans les trois premiers mois qui suivent la naissance,
à des institutions reconnues par la loi qui le confieront à leur
tour à des parents adoptifs. C’est un acte courageux, un acte de lucidité
et d’amour pour cet enfant, et il faut le dire contre toutes les voix qui, inconscientes,
se lèveraient pour le condamner. Il est bon également de savoir
qu’il y a dans nos pays plusieurs milliers de parents qui, chaque année,
désirent adopter un enfant sans y parvenir. Il y a donc de fortes chances
pour qu’un bébé trouve une famille dans laquelle il connaîtra
le bonheur. Dans ces conditions, un enfant “non-désiré” n’est
pas forcément voué au malheur.
Rien n'est jamais perdu pour le Seigneur. Si nous prenons conscience
que nous avons fait une erreur grave, le pardon de Dieu (donné par le
prêtre dans le sacrement de la Réconciliation) nous ouvre à
nouveau les portes de la paix et de la joie (voir Q.
39). Jésus n'est pas venu condamner ; il va chercher la brebis perdue
dans les épines, il la prend sur ses épaules et la guérit.
Témoignage
Lorsque ma mère m’attendait, elle tomba gravement malade et fut aussitôt hospitalisée. Le médecin lui conseilla très vite l’avortement à cause des risques de malformation que sa maladie pouvait entraîner.
Mais mes parents refusèrent à cause de leur foi et
décidèrent d’accepter cet enfant même s’il était
handicapé. Je suis née sans aucune malformation ! Mon seul regret est de ne pas avoir connu la personne à qui je dois sans doute la grâce d’être un enfant normal… |